Cybercriminalité : Vers la conformité de la législation congolaise aux conventions de Budapest et de Malabo

La question de la conformité du cadre juridique sur la cybercriminalité de la République du Congo au regard de la Convention de Budapest du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité et de la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (Convention de Malabo), a figuré au cœur de l’atelier tripartite de restitution, entre le gouvernement congolais et l’Union Européenne et Conseil de l’Europe en charge en la matière, tenu par visioconférence, ce mercredi 29 juillet 2020, à Brazzaville.
Le gouvernement congolais a été représenté à cette rencontre par les ministres Léon Juste Ibombo, des postes, télécommunications et économique numérique et Aimé Wilfrid Bininga, de la justice, des droits humains et de la protection des peuples autochtones.
Au cours de cette réunion de haut niveau sur la cyberlégislation, la cybercriminalité et la convention de Budapest les efforts du Congo, à travers l’adoption et la promulgation d’un arsenal juridique destiné à protéger son cyberespace ont été mis en valeur, au travers de la présentation de l’étude de la loi portant lutte contre  la cybercriminalité de la République du Congo au regard des dispositions de la Convention sur la Cybercriminalité du Conseil de l’Europe et de la Convention de Malabo.
De l’étude de la loi congolaise portant lutte contre la cybercriminalité
L’étude de la loi portant lutte contre la cybercriminalité de la République du Congo au regard des dispositions de la Convention sur la Cybercriminalité du Conseil de l’Europe et de la Convention de Malabo a été conduite et présentée par Papa Assane Touré, magistrat, secrétaire général Adjoint du Gouvernement du Sénégal, chargé des Affaires juridiques, Docteur en Droit Privé et Sciences Criminelles et Expert en Cyberdroit.
Le conférencier a placé l’enjeu de la loi congolaise sur la cybercriminalité dans le tournant majeur de la civilisation humaine.

S’il est évident que l’interconnexion des réseaux numériques, au Congo et ailleurs dans le Monde, a donné naissance à une nouvelle forme de criminalité appelée « cybercriminalité », qui pose de réels enjeux de sécurité et de politique criminelle, il ne pouvait qu’être fondamental de renforcer la législation, afin de protéger le cyberespace.
Dans ce chéminement, a souligné Papa Assane Touré, le Congo a reçu, à Brazzaville, du 28 au 30 janvier 2020, la mission conjointe de cadrage sur la cybersécurité, la cyber résilience et la cybercriminalité effectuée dans le cadre des projets GLACY + et Cyber4Dev de l’Union européenne. L’objectif de cette activité était d’identifier les priorités et les besoins des institutions nationales dans les domaines de la cybersécurité et de la résilience cybernétique (Cyber4Dev), de la cybercriminalité et de la coopération internationale en matière de justice pénale (GLACY+).
Dans ce cadre, le rôle pilote que le Congo pourrait jouer dans la région de l’Afrique Centrale a été souligné, a fait observer l’orateur avant de préciser « Jusqu’à une période récente, le Congo ne disposait pas d’une législation spécifique à la cybercriminalité. »
Ce qui révient à dire que le Code pénal applicable au Congo, ne comportait pas d’infractions spécifiques pouvant être mobilisées dans la lutte contre la cybercriminalité. Et la loi n° 1-63 du 13 janvier 1963 portant Code de Procédure pénale n’a ni institué des dispositifs procéduraux spécifiques à la cybercriminalité (injonction de produire, conservation rapide des données, interception de données de contenus, etc.), ni adapté les mécanismes procéduraux classiques à l’univers numérique (perquisition informatique, saisie électronique). Par ailleurs, sous l’angle de la coopération internationale, le Congo n’a pas encore adhéré à la Convention de Budapest (2001) et n’a pas également pour l’instant ratifié la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (2014).
Or depuis fin 2019, le gouvernement congolais a élaboré et fait adopter des projets de lois, encadrant la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, la cybercriminalité et les transactions électroniques et une agence nationale de sécurité des systèmes d’information. Ces textes ont été régulièrement promulgués.
Sur cette base, Papa Assane Touré a déclaré qu’une des chambres du parlement congolais a déjà adopté la Convention de Malabo, en attendant l’adoption par la seconde chambre. Il a, en outre, fait savoir l’intention des pouvoirs publics intention d’adhérer à la Convention de Budapest et de bénéficier des programmes de renforcement des capacités qui y sont liés, tels que le projet GLACY+, afin de s’inspirer des principes dégagés dans la Convention de Budapest sur la cybercriminalité du 23 novembre 2001, pour définir les infractions à poursuivre : infractions contre la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données et systèmes informatique, falsifications et fraudes informatiques, infractions se rapportant au contenu (pornographie infantile, propos racistes), infractions liées aux atteintes à la propriété intellectuelle
Autant dire que tout se met en place, en vue de conformer le cadre juridique de la République du Congo aux standards internationaux, notamment à la Convention de Budapest.
Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, qui est intervenu au cours de ses assises a notifié l’importance de protéger le cyberespace, dans cette marche du pays vers la diversification de son économie. « Conscient de cet engagement, le Gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires pour protéger son cyberespace contre les attaques malveillantes et se conformer à la règlementation internationale en vigueur en matière de lutte contre la cybercriminalité par l’assainissement de sa cyber législation »
En somme, cette réunion de haut niveau a eu le mérite d’apprécier ces textes législatifs, vue de finaliser leur alignement à la convention de Budapest.

Congo : l’ARPCE pôle majeur pour la réalisation de la politique du Gouvernement dans le domaine des Postes et des Communications Electroniques

L’orientation principale de faire de l’agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques un instrument essentiel, pour la révolution numérique et postale au Congo a été donnée par Léon Juste Ibombo, ministre de tutelle, au cours de la réception, par lui, ce lundi 6 juillet 2020, à Brazzaville, des membres du conseil de régulation de l’ARPCE, après leur session inaugurale.

Cette rencontre a été, pour les membres composant cette structure, l’occasion de présenter les civilités au ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, ainsi que de lui faire le point de l’économie de travaux de leur session inaugurale, tenue le 2 juillet dernier, dans la capitale congolaise.
Le ministre Léon Juste Ibombo, prenant la parole, a fait le rappel des missions du Conseil de Régulation, en sa qualité d’organe délibérant et de suivi de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques. Ses missions, selon lui, se résument, en ce qu’il délibère sur la politique générale de l’Agence ; sur l’organigramme, le règlement intérieur, la grille de rémunération et les autres avantages du personnel ; sur les plans et les programmes de développement, de formation et/ou d’investissement de l’Agence de Régulation.
Ce conseil prend, également des délibérations sur le programme d’action et le budget annuel conformément aux objectifs globaux des secteurs régulés ; sur les comptes, les états financiers annuels et les rapports d’activités ; sur le bilan, la régularité des contrats ou conventions y compris les emprunts ; sur l’aliénation des biens meubles et immeubles, corporels et incorporels conformément à la loi ; sur la révision des statuts. Le ministre a poursuivi, dans la déclinaison des missions de ce conseil, en ajoutant qu’il est, par ailleurs, compétent dans la prise de décisions sur le transfert du siège de l’Agence de Régulation ; sur le règlement des litiges et les sanctions ; sur l’affectation des résultats en tenant compte, en priorité, des besoins en équipements et en constitution des réserves de l’Agence ; sur les propositions de recrutement, de licenciement et de promotion du personnel faites par le Directeur Général ; enfin sur la création des antennes départementales et autres services sur proposition du Directeur Général.
C’est l’ensemble de ces missions qu’il faut traduire en acte dans l’intérêt de la Nation congolaise. Intervenant dans ce sens, Léon Juste Ibombo a reconnu la valeur des intelligences chargées d’animer cet organe essentiel au fonctionnement de l’ARPCE. Le travail à faire devrait concourir à faire de l’ARPCE un pôle stratégique de réussite de la politique du gouvernement dans le domaine des postes et des communications électroniques. « Quand le conseil de régulation entrera dans le secret de ses délibérations sur les plans et programmes d’actions, les budgets de fonctionnement et autres investissements, qu’il se souvienne toujours des prescriptions du Président de la République. », A martelé Léon Juste Ibombo.
Saisissant la mesure des directives de travail données par le ministre, qui relèvent de la politique générale du gouvernement dans ce secteur, AKOUALA, président de ce conseil appréhende les enjeux et défis de ce millénaire pour le Congo. « Les défis sont nombreux », pouvait-il s’exclamer avant d’ajouter « surtout nous avons à faire à un secteur des communications électroniques qui évolue très vite et qui entraine avec lui le secteur de postes. Partout dans le monde, la poste rime avec les NTIC. »  « Cette évolution est transversale. » A renchéri le président du Conseil de régulation de l’ARPCE.
Pour lui, l’agence devrait veiller à faire qu’aucune technologie qui arrive au Congo ne puisse dépasser la réglementation en vigueur dans le pays. « L’agence devrait être au top, pour que les opérateurs ne nous amènent pas dans un terrain où l’exploitation devrait précéder la réglementation », a fait savoir, en outre, le président du conseil de régulation de l’ARPCE.
Il a, bien plus, épinglé, d’autres défis, entre autres ceux liés au domaine des fréquences qu’il faut gérer avec plus de doigter pour éviter d’épuiser cette ressource rare.
En rappel, ce conseil de régulation est un complément d’organe qui manquait dans le fonctionnement harmonieux de l’ARPCE. Il a mis en place 10 ans après la création de cet instrument indispensable dans l’arrimage du pays au développement de l’économie numérique.

Congo-Economie numérique : une loi en cours d’élaboration au bénéfice des startups

Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique a communiqué, ce samedi 27 juin 2020, à Brazzaville, à l’occasion de la célébration de la 3ème journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises, sur l’avant-projet de loi portant sur les startups pour encourager les jeunes à entreprendre dans le numérique.
Participant à la célébration de cette journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises, le ministre Léon Juste Ibombo a rassuré la jeunesse, à travers son échantillon représentatif dans la salle de conférence de la chambre de commerce et d’industrie de Brazzaville, sur l’engagement du gouvernement, précisément de son département ministériel de l’offrir des opportunités de créativité et d’innovation technologique pour relever les défis de développement du pays.
Dans cette perspective de promotion et d’encouragement des jeunes à l’innovation, mieux d’œuvrer au développement de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo affiche l’optimisme de l’exécutif à réunir les conditions d’éclosion de cette « révolution du 21ème siècle » au Congo. « Je puis vous annoncer, ici, que j’ai initié l’élaboration d’un avant-projet de loi portant statut des startups en République du Congo afin d’aménager un régime juridique spécial pour les entreprises qui obtiendront le label de « startup ». A déclaré le ministre Ibombo.
Dans la marche vers l’existence effective de ce texte législatif, le ministre annonce l’organisation dans les prochaines semaines d’une série de journées de réflexion sur l’écosystème des Startups. Une manière pour l’administration de faire participer toutes intelligences illuminées dans le domaine du numérique, afin de murir ce texte de loi.
La particularité de cette loi, une foi adoptée, a soutenu le ministre Ibombo, est de permettre aux startups de bénéficier d’un statut particulier qui lui octroierait un certain nombre d’avantages comme l’accès à un appui financier, l’accès aux exonérations fiscales, la facilitation et la simplification des certaines opérations de douanes et bien d’autres.
De ce point de vue les micros, petites et moyennes entreprises, en tant que secteur de consolidation et de pérennisation de la croissance économique inclusive par la diversification et les réformes économiques, seront une réponse au point 3 programme de gouvernement du Chef de l’Etat congolais, « La marche vers le développement, Allons plus loin ensemble », qui recommande de consolider et pérenniser la croissance économique inclusive par la diversification et les réformes économiques.
Célébrée sous le thème «L’impact de la Covid-19 sur les Pme congolaises : Quelle stratégie pour la relance économique ?» et organisée par la plateforme jeune «Kosala», cette tribune au cours de laquelle est intervenue le ministre Léon Juste Ibombo, pour présenter cet avant-projet de loi, s’est assigné pour objectif de déterminer l’impact de la Covid-19 sur les PME, qui constituent un facteur déterminant de l’économie nationale, ainsi que de proposer des pistes de solutions pour favoriser la relance économique.
Le président de la Chambre de commerce, de l’industrie, de l’agriculture et des métiers, Paul Obambi, s’est associé à cette réflexion. Dans son intervention il a mis en relief l’utilité des micros, petites et moyennes entreprises dans la vie. En ce sens qu’elles emploient plus de 70% de personnes dans le monde, aident les familles à se nourrir convenablement et à assurer l’éducation des enfants et développent des solutions innovantes pour lutter contre les défis mondiaux, dans le domaine de la santé et les changements climatiques.
C’est ainsi, l’invite du président de la chambre de commerce de Brazzaville en direction des partenaires du secteur public-privé, est précise : « aider les PME à créer des emplois décents, d’innover et de promouvoir la croissance, en créant un environnement des affaires propice au développement de leurs activités dans le marché domestique et à l’international.
Toutes ces interventions ont été précédées par une session d’échanges autour de la problématique « impact sur les micros, petites entreprises et startups congolais. Quelle stratégie pour la relance du secteur ? »

Economie numérique : Un partenaire américain pour accompagner le Congo dans l’implémentation d’une plateforme multimodale

 

 

Par visioconférence, ce jeudi 25 juin 2020, le ministre congolais, Léon Juste Ibombo, des postes, télécommunications et économique numérique a eu des échanges avec Charles Clavelli, pour le compte de la société américaine 1Rivet, sur l’implémentation d’une solution E-GOUV, en République du Congo.

Le Congo a adopté une stratégie Congo Vision digitale 2025 qui vise à faire du numérique un levier important de la compétitivité des entreprises et de diversification de l’économie.

Dans l’optique de l’opérationnalisation de cette stratégie, a soutenu le ministre Léon Juste Ibombo «il faut tisser le partenariat public-privé » Puisque le pays dispose des infrastructures, mais il lui manque les plateformes nécessaires pour assurer et accélérer sa transformation digitale.

Avec le partenaire de la société américaine ‘’1 Rivet’’, reconnue pour sa capacité unique à développer et à appliquer  de manière rentable la technologie émergente pour résoudre les défis globaux ainsi que dans l’apport des solutions des technologies de l’information du premier plan, il s’est agi pour le ministre Léon Juste Ibombo, de trouver les solutions pour l’implémentation d’une plateforme multimodale, en vue de générer les revenus additionnels de l’État congolais. « Il s’agit surtout ici d’accélérer le processus de transformation digitale de notre pays » A fait savoir Léon Juste Ibombo dans son intervention.

Cette réunion était l’occasion pour le Congo, après la conclusion de l’accord cadre de partenariat entre les deux parties, signé à Washington le 19 février 2019, de poursuivre les discussions dans la perspective de la mise sur pied de toutes les conditions avant d’entrevoir un plan d’action de déploiement.

Pour enclencher cette dynamique pouvant conduire le Congo à la réunion des conditions de développement de l’économie numérique, cette société américaine, pour financer la contrepartie congolaise annonce la mobilisation de 5 millions de dollars. Ce qui permettra au Congo d’accélérer le processus de transformation digitale de son administration à travers l’implémentation du E-GOUV et apportera au gouvernement des revenus additionnels.

Au terme de ces échanges, le ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, a précisé qu’il faut une seule plateforme pour une meilleure traçabilité. « On ne peut pas avoir des plateformes parsemées dans chaque ministère » A dit Léon Juste Ibombo

Cet acquis est la résultante de la mission que le Président Denis SASSOU NGUESSO, avait confié au ministre Léon Juste Ibombo de se rendre à Washington aux Etats-Unis pour voir comment établir un partenariat public-privé avec la Société américaine 1Rivet spécialisée dans le développement des plateformes digitales.

A travers ce partenariat le Congo pourrait matérialiser l’engagement 5 de la marche vers le développement qui vise à arrimer le Congo au développement de l’économie numérique. Et par conséquent le ministère des postes, des télécommunications et de l’économie pourra cimenter sa stratégie de développement du numérique ; une stratégie basée sur 3 piliers à savoir le E-citoyen, le E-Gouv et le E-business.

COVID 19-Afrique : le Congo, pays pilote du lancement de la plate-forme africaine de communication et d’information

Le Président de la République du Congo SEM Dénis SASOU-N'GUESSO
Le Président de la République du Congo SEM Dénis SASOU-N’GUESSO

Les présidents Denis Sassou-N’Guesso, de la République du Congo et Alpha Condé, de Guinée Conakry, ont procédé, ce mardi 23 juin 2020, par vidéoconférence, au lancement officiel de la plate-forme africaine de communication et d’information(ACIP) pour la santé et l’action économique. Peu avant et par télétravail, une session des ministres en charge des télécommunications, à laquelle prenait part le ministre congolais de tutelle Léon Juste Ibombo,a planché sur les solutions novatrices pour faire face à la pandémie à coronavirus.

« En souhaitant le plus grand succès à ce mécanisme, je déclare mise officiellement en service la Plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action Economique. » C’est en ces termes que le président Denis Sassou-N’Guesso » a conclu son allocution de circonstance à l’occasion du lancement de cette plateforme africaine.

L’importance de la plateforme

Au cours de leur segment de haut niveau, les ministres africains en charge des télécommunications, pour leur part, ont échangé sur la plus-value que les systèmes nationaux peuvent tirer de cette plate-forme consacrée à apporter les réponses idoines à la lutte contre la pandémie à coronavirus.

Intervenant à cette tribune, Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique

Le Ministre Léon Juste IBOMBO
Le Ministre Léon Juste IBOMBO

a présenté les missions assignées à cette plate-forme par la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. Il s’agit de « lancer la plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action économique de notre continent pour unifier les africains dans la riposte contre la covid 19 », a précisé Léon Juste Ibombo, tout en ajoutant un autre objectif de cette plateforme, qu’est celui d’« utiliser le numérique parmi les facilitateurs pour en faire un moteur de croissance. »

Léon Juste Ibombo, par ailleurs, est revenu sur d’autres atouts de cette plateforme, que sont ceux de « faire de l’innovation et de la technologie un facteur d’intégration dans l’économie mondiale » et de « soutenir les équipes de riposte nationales contre la pandémie à coronavirus », ainsi que d’ « implémenter l’intelligence artificielle  pour réaliser des analyses sur les combinaisons des données numériques en ligne dans plusieurs domaines sanitaire, économique, social. »

Les avancées du Congo dans le développement du numérique

Partant de toutes ces considérations qui fondent l’action de cette plateforme africaine, le ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, n’a pas manqué de soutenir les efforts du Congo dans ce sens, en énumérant l’arsenal juridique de son pays en matière des transactions électroniques, de protection des données à caractère personnel, de création de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, de lutte contre la cybercriminalité et bien d’autres qui engagent le Congo dans la voie du développement de l’économie numérique.

Le président Denis Sassou-N’Guesso est revenu sur le fait que le Congo s’est suffisamment armé en se dotant d’un arsenal juridique : « C’est l’occasion de rappeler que le Congo a adopté un important arsenal juridique en vue de garantir le fonctionnement adéquat des systèmes d’informations, de protéger les libertés individuelles dans l’espace numérique et de réprimer les infractions y relatives. » A déclaré Denis Sassou-N’Guesso, avant d’ajouter « A ce sujet, le Parlement de mon pays, actuellement en session, examine le projet de loi sur la Convention de l’Union africaine sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel. » Tout en notant que « Notre riposte à cette crise sanitaire repose également sur l’appui dont le Congo bénéficie de la part de ses partenaires. »

Somme toute, le Congo se présente comme le parrain choisi par la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique pour le lancement de cette plateforme africaine. « Mon pays, le Congo, se réjouit d’avoir été choisi par la Commission économique pour l’Afrique pour parrainer le lancement officiel de la Plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action économique. » S’est exprimé pour la circonstance le président congolais.

La plateforme africaine en question

La plateforme mise en place est instrument moderne d’aide à la décision en cette période de crise sanitaire. Le chef de l’Etat a renchéri en ces termes : « Je salue la présente initiative en faveur de cette plate-forme et J’adresse mes chaleureux remerciements aux éminentes personnalités et aux experts qui prennent part au lancement de cet instrument d’aide à la décision, dans le cadre de la lutte contre les conséquences sanitaires et économiques du CORONAVIRUS. »

En mettant en place cette plateforme africaine, en partenariat avec les principaux opérateurs de réseaux mobiles du continent, les pays africains pourront bénéficier, grâce à l’intelligence artificielle des avancées technologiques de pointe, pour améliorer, d’une part la capacité de collecte et d’analyse des données sur la pandémie et de l’autre, l’interaction entre les gouvernements et les centres de recherches avec les citoyens.

La mise en place de cette plateforme fait suite à la conférence virtuelle des ministres africains des finances, tenue le 1er avril de cette année, qui avait recommandé à la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique d’aider les Etats membres de l’Union africaine à faire face à la pandémie.

Saisissant la mesure de cette recommandation, la secrétaire exécutive  de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique a résolu de mettre à contribution les services de télécommunications  pour faciliter l’accès à des informations essentielles, la communication et les réponses ciblées par la création de la plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action économique.

Et le président Denis Sassou-N’Guesso a souligné avec force l’importance du numérique dans la lutte contre le coronavirus. « En retenant le secteur des télécommunications et de l’économie numérique comme axe majeur de son action, la CEA met, à la disposition de nos Etats, des outils pertinents pour briser la chaine de contamination à la pandémie de COVID – 19. » A dit le chef de l’Etat congolais.

S’appuyant sur cette orientation chaque pays doit développer une plateforme qui devrait soutenir le groupe de travail national sur la COVID 19, afin d’améliorer sa capacité d’analyser la situation et d’y apporter les réponses appropriées, ainsi d’orienter les ressources de manière à atténuer, puis à éliminer les répercussions sanitaires et économiques de la pandémie à coronavirus.

En rappel, la République du Congo, en partenariat avec le système des Nations Unies a déjà expérimenté une plateforme électronique de sensibiliser de masses à la pandémie à coronavirus.

Forum sur la gouvernance de l’internet : Digitaliser au maximum pour gagner le pari de la «Révolution numérique» au congo

Leon Juste Ibombo Ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique
Léon Juste Ibombo Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique

Sous l’égide du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, plus précisément de la direction générale du Développement de l’économie numérique et des Nations unies, le Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF) 2020 se tient sur le thème « Internet, digital et covid-19 : Perspectives et transformations ».

Un thème qui rappelle une fois de plus la nécessité d’une meilleure appropriation des ressources internet, au moment où le monde s’offre opportunément, depuis quatre mois, l’occasion d’expérimenter le télétravail et les autres formes d’administration électronique, en raison de la confiscation par la Covid-19 des libertés individuelles et collectives. L’IGF se révèle comme une opportunité de poser la réflexion sur comment la Covid-19 crée une nouvelle conjoncture d’accélération de la transformation digitale.

Au-delà, le forum se charge de faciliter l’échange d’informations et de bonnes pratiques autour des politiques multisectorielles, des normes et approches réglementaires qui garantissent un accès équitable et abordable ainsi qu’une bonne gestion des ressources critiques et fondamentales de l’Internet.

Au cours de l’édition 2020 de ce forum les  participants composés d’experts au niveau national et régional, à travers un retour d’expérience et une participation active lors des différentes sessions devront mettre en lumière les questions actuelles et émergentes sur la gouvernance de l’Internet afin de favoriser la durabilité, la robustesse, la sécurité, la stabilité et le développement d’Internet.

Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, déroulant son allocution de circonstance, après avoir peint le tableau de l’arsenal juridique du Congo et rappelé le plan national du développement de l’économie numérique a défini le processus d’arrimage du pays au développement de l’économie numérique, qui s’exécute sans anicroche.

Abordant l’objet de ce forum, Léon Juste Ibombo a laissé entendre que « Internet a rendu chaque existence plus intense en donnant l’impression que chaque être humain pouvait vivre mille vies en une et donc plus qu’un changement technologique, c’est une révolution technologique, culturelle, sociale et philosophique qui s’est immiscée dans chaque strate de l’activité humaine. »

Léon Juste Ibombo a précisé, par ailleurs que « Cette révolution digitale est d’ailleurs toujours en cours. Elle s’est même accélérée avec la pandémie du Covid-19. Chaque jour, la liste des évolutions s’allonge : avec l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, et plusieurs autres encore qui nous laissent envisager d’immenses progrès en matière de santé, de sécurité, de culture ou d’éducation. »

Pour lui, cette année reste marquée par la pandémie du coronavirus avec un fort effet de ralentissement de plusieurs secteurs d’activités, mais celui d’internet a su résister et s’est montré très efficace dans la lutte contre la pandémie, avec l’éclosion des plateformes de vidéoconférence, télétravail, E-éducation, E-santé etc. De ce fait, il a formulé le vœu de voir ce forum national sur la gouvernance de l’Internet, apporter des éléments de réponses susceptibles d’aider à la maîtrise des problématiques posées par la pandémie de coronavirus notamment par l’accélération de la transformation digitale de la République du Congo.

Le panel gouvernemental

Le panel gouvernemental sur le thème « L’usage de l’internet dans la gestion des catastrophes ou pandémies » le gouvernement congolais de placer l’usage des NTIC au cœur des enjeux du développement.

Le ministre Bruno Jean Richard Itoua, de l’Enseignement supérieur, qui est intervenu à ce niveau de débat,  a relevé l’écart observé entre l’Afrique et l’Europe dans l’appropriation de la pandémie à Coronavirus. C’est pourquoi, a-t-il souligné la survenue de la pandémie à COVID 19 est une « opportunité de faire l’analyse de nos systèmes de gouvernance, de santé, mais aussi de notre architecture technologique au service de tout ce qui peut concourir à la riposte. » Bruno Jean Richard Itoua a ajouté que « c’est aussi le moment où il faut puiser tous les trésors d’imaginations, de créativité pour faire face à la pandémie. »

Partant de cette constatation, le ministre de l’enseignement supérieur a  noté que c’est le moment de franchir un cap. L’après devant être différent de l’avant, Bruno Itoua a soutenu que la pandémie à coronavirus exige beaucoup d’efforts en termes d’investissement, de sensibilisation, d’information et de communication, de façon à ce qu’on s’approprie la maladie.

De ce point, il propose l’utilisation à fond du numérique.  En ce sens que la population congolaise, étant majoritairement jeune, devrait constituer  un meilleur vecteur de communication et de sensibilisation. Et le Congo dispose d’un taux d’accès appréciable à la téléphonie mobile.

 

Intervenant dans la même optique et dans le contexte de crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus, Jacqueline Lidya Mikolo, ministre de la santé, a présenté la situation épidémiologique du Congo à la date du 17 juin 2020, qui fait ressortir sur plus de 8 milles tests réalisés 931 cas positifs, 411 guéris et 27 décès.

 

Partant de ce point elle a rappelé que la survenue de la pandémie a mis les systèmes sanitaires à rude épreuve, à travers le monde. Dans l’effort sur le suivi épidémiologique, les moyens de communication apparaissent indispensables pour faire la sensibilisation et la mobilisation des masses.

L’usage des NTIC et l’internet, en particulier, constitue des moyens efficaces, interactifs simples et dynamiques entre les services de santé et la population, a renchéri Madame la ministre de la Santé, avant de poursuivre que « L’important taux de pénétration de la téléphonie mobile et de l’internet doivent être des acquis majeurs pour relever les défis de la sensibilisation des populations et de la collecte, ainsi que du traitement des données sanitaires de la pandémie. »

 

Présentant par la suite les améliorations apportées dans le système sanitaire congolais, Jacqueline Lidya Mikolo a annoncé les chantiers actuels de son administration, en rapport avec les enjeux de l’heure, qui ont pour finalité la digitalisation des services de santé.

 

Plusieurs autres sessions d’informations et de formations auront lieu au cours de deux jours d’échanges et de partage dans l’optique de formuler, en dernier ressort, des recommandations susceptibles de faire participer le Congo à la société de l’information et du savoir.