Interview🎙 : Franck SIOLO, directeur du cabinet du ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique confirme la section du câble WACS et estime la durée de réparation

Franck SIOLO Directeur du cabinet du Ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie

Franck SIOLO Directeur du cabinet du Ministre des Postes, Télécommunications et de l’EconomieFranck SIOLO, Directeur du cabinet du Ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique

C’est pendant la matinée du 16 janvier, qu’il a été observé au Congo Brazzaville une coupure du réseau internet sur l’ensemble du pays. Avec pour cause, selon les opérateurs locaux ,un dysfonctionnement du câble WACS (West African Cable System) par lequel passe le raccordement du réseau local. Un souci qui a pénalisé plusieurs entreprises et particuliers dans leurs différentes activités liées à internet. Conscient de l’ampleur de la situation actuelle, le ministère des postes, télécommunications et de l’économie numérique nous a ouvert grandement ses portes pour éclairer l’ensemble des congolais, avec FRANCK SIOLO, directeur du cabinet du ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique.

CD: Bonjour monsieur Franck, nous espérons que vous allez bien.

FS: Bonjour Congo Digital, je me porte bien et merci pour l’espace que vous me donnez via votre plateforme pour essayer d’apporter une lumière sur ce Black-out internet dans le pays.

CD: Quel est le problème réel qui a plongé l’ensemble du pays dans une journée sans internet ?

FS: Il convient de relever d’entrée de jeu qu’il s’agit hélas, des incidents qui peuvent survenir à tout moment. Les dernières informations sur les investigations en cours, réalisées par le système WACS, révèlent une coupure franche entre la station soixante au Portugal et la station de Londres sur le câble qui assure la continuité du WACS.
Un deuxième défaut est localisé en RDC où l’on soupçonne deux répétiteurs en défaut. Mais depuis hier à 15h,  le centre de supervision du WACS a ordonné la restauration du trafic par voies parallèles. Ceci a permis le rétablissement du trafic au niveau de Matombi, permettant ainsi à Congo télécom d’octroyer les capacités aux opérateurs de manière progressive. La situation s’est nettement améliorée depuis ce jour.

CD: En 2017 un problème similaire était survenu, et parait-il que le gouvernement avait pris les dispositions pour passer outre cette situation la prochaine fois. D’où la naissance du projet CAB, qu’en est-il de ce projet aujourd’hui ?

FS: Les dispositions prises par le gouvernement pour pallier ce genre de situation à travers le projet CAB, consiste à assurer des liaisons internet de redondance avec les pays de la sous région, le Gabon en l’espèce, qui est approvisionné par un autre fournisseur que le WACS en vue de nous servir de solution de secours en cas de black-out. À ce jour, tout est entrain d’être mis en œuvre par le délégataire chargé d’exploiter et de maintenir ce réseau côté Congo pour que le trafic soit effectif sur cette ligne, en harmonie avec le Gabon.

CD: Combien de temps faudrait-il pour réparer ce câble WACS ainsi que les défauts observés au niveau de la RDC ?

FS: Le délai de réparation du câble WACS est estimé à un mois, d’après Alcatel-sub marine. Si toutefois, les autorisations sont délivrées à temps.

CD: De nos jours, internet est au centre de plusieurs activités entrepreneuriales, que diriez-vous aux congolais qui pour certains n’arrivent plus à travailler convenablement par manque d’internet dans le pays ?

FS: Pour les citoyens qui ont quelques difficultés à travailler, il convient de relever que la situation s’améliore considérablement avec la solution d’approvisionnement par voie parallèle ordonnée par le système WACS notamment en la prise IP au sud de l’Afrique,  et aussi par le mécanisme engagé par certains opérateurs consistant à s’approvisionner par voie satellitaire.

CD: Comment certains opérateurs ont pu retrouver la liaison avec un faible débit ?

FS: Certains opérateurs usant des mécanismes d’approvisionnement sus évoqués ont effectivement pu retrouver un bon débit Internet. Il faut relever qu’il s’agit de mécanismes de secours habituels et recommandés quoique coûteux.

 

Propos recueillis par

Restra POATY/Congodigital