Le Congo a été choisi comme pays pilote pour le lancement de la 5G. Les premiers tests de cette nouvelle technologie se feront le 24 décembre 2019, à Brazzaville, en présence d’une délégation de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
C’est une série de tests techniques et d’analyse des opérations qui constituera cette première phase de déploiement de la 5G. Il ne faut pas rater la « Révolution digitale », comme aime à le dire Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique. La 5G, dont le Congo marquera le point de départ complétera les 3 et 4G et se révèle plus efficace.
La République du Congo qui dispose d’une couverture nationale en infrastructures large bande, d’une interconnexion avec le Gabon et qui s’attèle à se connecter à le Cameroun et la République Centrafricaine, dans le cadre de l’intégration sous régionale, sera à l’honneur pour le lancement de cette technologie.
En effet, les exigences des consommateurs déterminent l’évolution des services large bande mobiles. Il faudra, alors, des solutions innovantes pour faire face à l’augmentation attendue du trafic, de nombre de dispositifs et de services, ainsi qu’à la demande d’amélioration de l’accessibilité financière et de l’expérience de l’utilisateur.
Le gouvernement congolais a exprimé sa satisfaction pour le choix de Brazzaville, pour la phase pilote. « Pour l’administration publique, la 5G devrait permettre d’accélérer le développement des applications nécessaires à l’e-administration et avoir un impact certain dans les domaines tels que l’e-visa, l’e-taxe, l’e-douane, mais aussi l’e-justice, l’e-santé… », a fait constater le ministre Léon Juste Ibombo, en présence des acteurs congolais œuvrant dans ce secteur.
La 5G, dix fois plus performante que l’actuelle 4G, permet de transporter plus rapidement un volume considérable de données, de connecter de manière fiable un très grand nombre de dispositifs et de traiter de très gros volumes de données en un temps record. Cette nouvelle technologie connectera les personnes, les objets, les données, les applications, les systèmes de transport et les villes dans des environnements de communications en réseau intelligentes.
C’est pourquoi, dans une déclaration, publiée le 25 novembre 2019, Léon Juste Ibombo a présenté les atouts de la cinquième génération de technologie mobile, dont le bénéfice est de répondre à la grande croissance des données et à la connectivité.
De ce point de vue, la 5G devrait prendre en charge des applications telles que les domiciles et bâtiments intelligents, les villes intelligentes, la vidéo 3D, le travail et les jeux dans le nuage, la chirurgie à distance, la réalité virtuelle et augmentée, ainsi que les communications massives de machine à machine pour les systèmes d’automatisation industrielle et les voitures autonomes, autant de services que les réseaux 3G et 4G ont actuellement des difficultés à prendre en charge.
Ainsi présentée, la 5G, a soutenu le ministre congolais en charge de la question, constitue un tournant décisif pour les entreprises dans le développement de leurs activités. Car de nouveaux services à forte valeur ajoutée seront introduits sur le marché ; ce sera également l’opportunité d’investir sur de nouveaux segments, d’améliorer ses rendements financiers, pouvait-il faire savoir.
En somme, et au regard de son ampleur considérable et de ses nombreuses applications, la 5G devrait accélérer la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD), de l’énergie propre et la réunion des mécanismes pouvant permettre l’éradication de la faim.