C’est à Likoko (Mbinda), à la frontière avec le Gabon que le ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste IBOMBO, ce vendredi 22 décembre 2017, a procédé à la réception officielle du réseau à très haut débit en fibre optique, en attendant sa connexion à celui en chantier du coté du Gabon, en vue d’une interconnexion de deux Etats et de permettre à ce secteur de jouer sa part au processus d’intégration sous régionale.
Cette cérémonie, qui a connu la participation des acteurs qui sont intervenus, activement, dans la conduite des travaux de la pose de la fibre optique, de Pointe Noire jusqu’à la frontière gabonaise, des autorités locales et des représentants gabonais, a été l’occasion Yvon Didier MIEHAKANDA, coordonnateur du projet Central African Backbonne (CAB), d’annoncer la fin des travaux de la première phase du déploiement de la fibre optique, pour la partie Congo. Une fois, la partie gabonaise aurait fini, de son côté, l’exécution des travaux de même type, l’intégration sous régionale sera vécue comme une réalisation par l’interconnexion des deux pays d’Afrique Centrale.
Fruit de la coopération entre l’Etat congolais et la Banque mondiale, partenaire du Congo dans le secteur du numérique, en reliant la République du Congo avec la République gabonaise, cette étape qui vient d’être franchi marque un tournant important pour le Congo de s’arrimer et de développer l’économie numérique.
Léon Juste IBOMBO, ministre en charge du secteur, qui a pris la parole pour la circonstance, trouvé les mots pour bien le dire : « Les opérateurs de services (opérateurs télécom, de télévision et de radio), les prestataires de services (fournisseurs d’accès à internet, fournisseurs de SVA-services à valeur ajoutée, PME et entreprises des technologies de l’information et de la communication) et l’administration congolaise (interconnexion du réseau de l’administration congolaise) sauront tirer parti de cette infrastructure à très haut débit. » A dit Léon Juste IBOMBO, avant de présenter les objectifs poursuivis par le gouvernement en engageant une telle politique : « Cette infrastructure qui vise, notamment l’extension du réseau de fibre optique et la réduction du cout des services de communication dans le cadre de l’intégration sous régionale contribuera fortement au développement économique du Congo ainsi qu’à l’inclusion numérique. »
Après Matombi, dans le Kouilou, la République du Congo dispose, à travers cette infrastructure d’un deuxième point de connexion à la fibre optique. Ce qui renforce les capacités du pays une large couverture nationale en fibre optique et un accès à internet très haut début.
Le ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique a martelé que « La remise officielle de ce réseau en fibre optique à très haut débit est l’expression du respect de la parole donnée dans le cadre du contrat de confiance entre le Chef de l’Etat et le peuple congolais, à savoir arrimer le Congo au développement de l’économie numérique, qui ne peut être réalisé sans les infrastructures de croissance », tout en faisant l’historique dudit projet : « L’initiative du projet Central African Backbone (CAB) a été décidée en 2007 lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la Communauté économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) dans le cadre de l’intégration sous régionale à travers les infrastructures large bande à fibre optique, tenu à Ndjamena, au Tchad. »
Pour leur part, les partenaires du Congo, dans ce projet, représentés à cette cérémonie par Cheick A. T TRAORE, spécialiste principal en passation de marchés-Région Afrique de la Banque Mondiale et Vincent FAN, Manager général de Huawei Technologies d’apprécier ce bond en avant « d’avancées significatives vers le développement de l’économie numérique et l’assurance aux populations d’une connexion très haut débit à internet. »
La première du projet CAB ainsi bouclée fait place à la deuxième phase. Une deuxième phase qui aura pour missions essentielles de construire deux réseaux rn fibre optique au Nord du Congo, afin de relier ce pays au Cameroun et à la Centrafrique, ainsi que la construction d’un Data center (centre des données), indispensable à l’économie numérique. Enfin la troisième, qui sera exclusivement financée par la Banque Mondiale, pour un montant de 5 millions de dollars, s’assigne pour but d’augmenter la part de l’économie numérique dans le PIB congolais et la création d’emplois.
Le Congo, par le biais du projet CAB, pose ainsi les jalons de son arrimage et du développement de l’économie numérique.