Léon Juste Ibombo est venu à la rencontre de ces postiers pour leur faire l’état de lieu, la réalité des comptes qui sont en deçà des charges de l’entreprise, ainsi que leur présenter les pistes de solutions, afin de donner du dynamisme à leur outil de travail.Le ministre Léon Juste Ibombo
En face du ministre Léon Juste Ibombo, ce sont des femmes et hommes qui traditionnellement ont la missionde collecter, d’acheminer, la distribuer du courrier mais aussi de commercialiser les produits financiers (transferts d’argents à l’international et en national ainsi que les produits d’assurance). En conséquence, ils devraient assurer le Service Postal Universel, lequel consiste à acheminer et distribuer le courrier sur l’ensemble du territoire à moindre coût.
Or de du diagnostic des maux dont souffre la poste congolaise, il en ressort que les principaux revenus de la SOPECO proviennent des activités annexes liées à la location des terrains et bâtiments de la Poste. Par conséquent l’activité relative à l’exploitation postale devient une activité secondaire génératrice de revenu. Ce constat a permis au ministre de faire observer que les travailleurs de la Poste se sont profondément éloignés de leur cœur de métier. Du coup, cela bloque les leviers qu’ils pouvaient actionner, notamment en améliorant la productivité, le service rendu au client ou encore la qualité de service, afin d’accroitre les revenus nécessaires à son développement.
L’attitude démissionnaire du postier a pour corollaire le client se tourne vers d’autres acteurs proposant les mêmes services que la poste ; alors que la poste est présente dans tout le Congo et devrait profiter de cet atout pour faire des bonnes recettes le mois, et partant, faire face à ses charges.
Il est évident quela Poste connait depuis plusieurs années une crise profonde et structurelle, exacerbée, aujourd’hui, par un environnement économique national et international concurrentielle et difficile.
Plus que déterminé à sortir l’administration postale de cette situation, Léon Juste Ibombo a exposé les avancées enregistrées à ce jour. « C’est donc à ce titre, que j’ai mis en place, le 20 mai dernier, un dispositif absolument inédit et exceptionnel : le comité de gestion. » A soutenu le ministre face à l’assistance avant de préciser la composition et la mission dudit comité : « Composé des membres du Cabinet, de votre Direction Générale et de vos Représentants Syndicaux (le Postier et la Fésypostel), ce comité, dont j’assure personnellement la présidence, a pour objectif, pendant une période de trois mois, d’examiner la situation des recettes et des dépenses de votre entreprise, afin de définir, de façon collégiale, les meilleures options visant à vous assurer de façon plus régulière des revenus, et vous rendre ainsi votre dignité d’homme et femme, de père et mère, enfants du Congo. »
Il est question de juguler le déséquilibre persistant au sein de la SOPECO entre les recettes, qui sont de l’ordre de 23 millions et le paiement d’un mois de salaire estimé à 39 millions de francs CFA. « Il est donc impossible au rythme actuel de répondre à des paiements de salaires mensuellement. Par contre, vous disposez en vous des moyens et de leviers pour permettre d’atteindre de meilleurs résultats. » A dit le ministre Ibombo avant d’inviter l’ensemble du personnel de la SOPECO dans tout le Congo à reprendre du service, afin de renverser la tendance.
Pour sa part le ministre Léon Juste Ibombo a pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour faire que le postier recouvre sa dignité. « Que chacun se mette à son poste de travail pour travailler. Et le comité de gestion de la SOPECO, dans un délai de 3 mois, mettra tout à contribution pour la résurrection de la poste congolaise. » Pouvait-il déduire.
Léon Juste Ibombo faisant le tour du propriétaire
A ce titre, la feuille de route pour le développement du secteur postal demeure la redynamisation et la diversification des activités postales, la modernisation de la Poste, notamment à travers la digitalisation de ses services et l’amélioration de ses outils de production, la préservation de la paix et le dialogue sociale au sein de l’entreprise, l’assurance du Service Postal Universel (octroi de la concession postale à la SOPECO, mise en place d’un Fonds de Service Postal Universel). Il ne faut pas occulter l’amélioration de la gouvernance postale, la lutte contre les antivaleurs, ainsi que la restauration de la place du Congo sur l’échiquier postal international.