Brazzaville, Congo (CONGOSITE) – Le ministre des Postes et télécommunications, Léon Juste Ibombo, a délivré un message le 16 mai 2017 à Brazzaville à l’occasion de la Journée mondiale des Télécommunications et de la société de l’information, qui a lieu les 17 mai de chaque année.
Cette annéete année elle a pour thème : «Big data for Big impact, autrement dit, les méga-données pour un méga-impact » et marque la célébration de deux événements importants pour l’UIT (Union Internationale des Télécommunications). De la naissance du télégraphe aux communications par satellite et à l’Internet, en passant par la radiodiffusion sonore et télévisuelle, les travaux de l’Union ont contribué à tirer parti des potentialités scientifiques et technologiques pour répondre à un besoin fondamental de l’homme, celui de communiquer.
A cette occasion, Léon Juste Ibombo a annoncé que le gouvernement entendait installer un système informatique appelé Data center en vue d’assurer la gestion et le stockage des données numériques du pays. Il a ajouté que l’infrastructure Data center sera mise en œuvre dans le cadre de la deuxième phase du projet Central african Backbone (Cab), qui vise à interconnecter le Congo à la République du Cameroun et à la République centrafricaine.
« La détermination du gouvernement à implémenter un Data center, à travers un financement de la Banque africaine de développement (…), est de créer un écosystème national de données pour le développement durable ; de mettre en place des politiques nationales et stratégiques en matière de méga-données », a-t-il précisé.
Les méga-données actuellement stockées dans les moteurs de recherche basées aux Etats-Unis sont un ensemble volumineux de données numériques qu’aucun outil standard, ni aucun logiciel classique de gestion de base de données ou de gestion de l’information ne peut traiter ni conserver.
Les enjeux du numérique sont nombreux, admet le ministre. Le Congo doit d’abord rattraper son retard quant à la connectivité sur l’ensemble du territoire, à l’élaboration d’un cadre juridique conséquent, de proposition du contenu et des services à valeur ajoutée et l’accès à la formation sur le numérique.
En ce qui concerne la sécurité et la protection des libertés individuelles, l’Etat doit veiller à mettre des moyens nécessaires à la bonne exploitation des informations stockées. « La cyberattaque à l’échelle mondiale, la captation des données de grandes entreprises et l’organisation internationale par des cyber pirates sont une preuve de cette menace », a fait savoir le ministre.
Un autre enjeu de cette révolution numérique, ajoute le ministre, est celui de faire de cet outil un véritable moteur de développement durable, à l’image des engagements des Nations unies contenus dans les 17 nouveaux Objectifs du développement durable (ODD).
Les innovations des technologies Big Data devront alors aider le pays dans de nombreux domaines tels que le monde des finances, le commerce, la recherche scientifique, la communication, la médecine, la météorologie, l’écologie, la politique…
Kury Kounga