C’est au sein de l’Université Denis Sassou-N’Guesso, de Kintélé, au Congo-Brazzaville, qu’est logé le premier centre régional sur l’intelligence artificielle en Afrique. En attendant la mise a disposition des bâtiments fonctionnels dudit Centre au cours de l’année 2023, un atelier de revue à mi-parcours des travaux de sa mise en place, organisé à Brazzaville, 2 au 5 août 2021, sous la direction du ministre congolais, Léon Juste Ibombo, des postes, des télécommunications et de l’économie numérique.
Trois jours durant les participants à l’atelier de revue à mi-parcours des travaux de mise en place du Centre Africain de Recherche sur l’Intelligence Artificielle (CARIA), ont tracé la route à suivre pour établir le premier centre régional sur l’intelligence artificielle en Afrique.
Les experts de la CEA, communauté technique et universitaire, structures publiques et privées, société civile venus de plusieurs horizons ont fait œuvre utile dans cette marche vers l’opérationnalisation du centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle.
Ces moments d’échanges et de partages ont été l’occasion d’apprécier l’engagement de des partenaires et les contributions de tous les participants. Ce qu’a permis l’adoption d’une feuille de route permettant la réalisation des objectifs dans le calendrier prescrit dans le cadre de ce projet.
C’est ainsi, intervenant à la clôture des travaux de cet atelier Jean Paul Adam, Directeur Division Technologique, Changement Climatique et Ressources Naturelles, CEA, n’a pas manqué de souligner la nécessité de ce centre en ce millénaire : « La vision du centre est d’être le premier centre de recherche en IA en Afrique avec des laboratoires de pointe dans les domaines de l’intelligence artificielle qui pourraient répondre aux objectifs STI de la nation et du continent. »
Au cours des ces assises il s’est dégagé l’idée d’accélérer le processus de création du centre. Clôturant lesdits travaux, Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique a pu mesurer l’engagement des différents acteurs impliqués d’aller vite vers le démarrage effectif des activités de ce centre, le tout premier en Afrique. « Nous avons constaté la détermination de tous les collaborateurs de démarrer des cours a partir de janvier 2022 dans un format virtuel. » A fait observer le ministre Léon Juste Ibombo.
L’investissement dans la construction du Datacenter de classe mondiale et les avancés réalisés dans la mise en ouvre des capacités 5G au Congo, seraient autant d’atouts à la création d’un environnement propice pour le développement de l’Intelligence artificielle et la réussite de ce centre.
Cet atelier a apprécié l’attention apporté au renforcement de l‘écosystème pour le développement de l’Intelligence Artificielle en ce qui concerne les règlements et le cadre légal.
De ce point de vue, le ministre Léon Juste Ibombo est revenu sur la vision du chef de l’Etat congolais d’arrimer le pays au développement de l’économie numérique : « Cette vision se traduit, non seulement par l’implémentation des infrastructures indispensables, mais aussi par la mise en œuvre de plusieurs programmes et projets. »Pouvait-il déclarer. Bien avant lui, Jean Paul Adam signifiait que « la réussite de ce centre va se mesurer surtout à travers sa contribution vers une industrialisation verte et durable du pays et du continent. »
Pour la commission économique des Nations unies pour l’Afrique ce centre sera aussi un partenaire privilégié pour le secteur privé pour encourager leur investissement dans ces technologies, mais aussi pour qu’il soit demandeurs des solutions pour les défis économiques auxquels les Etats africains font face. Ainsi l’intelligence artificielle devrait s’appréhender comme un levier pour multiplier les opportunités des start-ups, et de privilégier l’innovation et l’esprit entrepreneur.
Cela nécessitera une coopération forte et approfondie avec le secteur financier pour libérer l’investissement et le financement requis pour l’adoption des technologies autour de l’Intelligence Artificielle.
En somme, satisfait des conclusions de cette rencontre Léon Juste Ibombo a déduit que la plus-value découlant cet atelier contribuera tant au niveau national qu’international, à entreprendre des recherches sur les implications juridiques, éthiques, économiques et sociétales des technologies d’Intelligence Artificielle, ainsi que de développer des outils, produits et services basés sur l’intelligence artificielle, afin d’aider le continent africain dans son ensemble à adopter la mise en œuvre de cette nouvelle technologie.