La 9ème session ordinaire de l’UPAP

Le Congo candidat de l’Afrique au 26ème congrès de l’Union Postale Universelle
La République du Congo a été choisie comme candidat de l’Afrique au poste du conseil d’exploitation postale, la 9ème session ordinaire des plénipotentiaires de l’Union Panafricaine des Postes (UPAP), que Yaoundé, la capitale camerounaise a abrité en juillet de l’année en cours.
La République du Congo, à qui l’honneur échoit, a été représentée à ces assises de Yaoundé par son Ministre des Postes et Télécommunications, Léon juste Ibombo. A la tribune africaine, Léon juste Ibombo a plaidé pour une conjonction des forces des Etats africains en faveur de la candidature  du Congo. Il s’impose, alors, le soutien de tous les pays membres de l’Union Panafricaine des postes (UPAP), pour que le Congo obtienne ce mandat, lors du prochain congrès de l’UPU.
Afin de mobiliser les autres Etats africains pour le soutien de la candidature du Congo, le Ministre congolais des postes et télécommunications a décliné la vision de son pays sur ce secteur. Une vision qui s’enracine dans le programme de société du président de la République du Congo, à savoir « la Marche vers le Développement. »
S’appuyant sur l’idée de la poste du 21ème siècle que le Congo met en musique, Léon Juste Ibombo a dit que « Les services postaux de nos Etats africains, qui sont confrontés à d’énormes défis doivent plus que jamais, s’adapter aux exigences du numérique. » Ce qui revient à dire, a-t-il poursuivi, que « les services postaux sont un instrument unique, une opportunité réelle de réduction de la facture numérique, mais aussi économique et sociale en Afrique. La qualité de service est donc un enjeu majeur pour les postes africaines. Il en va de même pour la question des services financiers postaux. »
Sur cette lancée, cet organe panafricain devrait faire que le réseau postal africain soit un atout pour le continent, pour qu’il puisse se développer et devenir une véritable infrastructure de développement. « Nous devons tous, organisations internationales, organismes régionaux comme l’UPAP, et gouvernements nationaux, lui donner des moyens et les conditions d’un développement durable du secteur postal africain que nous devons construire ensemble. » A fait remarquer Léon Juste Ibombo, dans son allocution de circonstance, à l’occasion de ces assises de Yaoundé, le 22 juillet dernier.
Outre la question sur la candidature du Congo au congrès de l’UPU, conscients des enjeux actuels, ces ministres africains ont pris le temps d’élucider un certain nombre de questions liées à l’évolution des systèmes postaux africains.
Dans ce cadre, l’étude sur la restructuration de l’UPAP parait fondamentale. Les ministres présents dans la capitale camerounaise sont parvenus à l’idée de conjuguer les efforts pour rendre performants les réseaux postaux des Etats africains.
A l’évidence, ces assises de Yaoundé, qui se sont tenus dans un contexte d’accompagnement du dynamisme économique du continent, ont posé des jalons permettant au secteur postal de relever les défis majeurs liés à la recherche d’une meilleure productivité et d’une grande efficacité, afin de contribuer au mieux au financement des économies africaines.
Pour ce faire l’enjeu de la poste du 21ème siècle serait de peaufiner des meilleures stratégies adaptées à l’environnement technologique et aux réalités économiques des services postaux de base. Dans cette quête, l’espoir est permis. Et à Madame le Ministre des postes et Télécommunications du pays hôte des assises de soutenir : « …les assises de l’UPAP qui regroupent d’éminents responsables de la poste africaine sont porteuses d’espoir. Car elles pourront aider à relever tous ces défis importants. »
Or il est établi que la plupart des postes de la Région ont su tirer un bénéfice substantiel des reformes basées tant sur la plan intégral du développement postal, que sur la stratégie de Doha, qui reconnait que la fourniture des services financiers de base aux citoyens contribue considérablement au développement socio-économique de leur niveau de base.
La poste de ce siècle devrait être en harmonie avec les besoins des Africains dans ce secteur. Aussi devrait-elle constituer un trait d’union entre le monde numérique et le monde physique. Ainsi dans la période 2016-2020 les postes africaines doivent être des bureaux d’inclusion financière, d’inclusion numérique, d’activités d’entrepreneuriat et d’inclusion sociale.
Les Etats membres de l’UPAP ont, ainsi, l’obligation de s’engager dans un territoire postal unique, d’assurer l’offre des services postaux de base conformément aux standards de qualité et à un prix abordable, ainsi que de fournir de manière permanente et à tout point du pays lesdits services. En bref, il faut faire de la poste, un maillon essentiel de développement de l’économie numérique.
La poste étant devenue, de par le monde, un catalyseur du développement, les Etats africains doivent se l’approprier et en faire un pilier de son émergence. Le segment de haut niveau de Yaoundé a réfléchi sur la question, tout en planchant sur la position africaine en rapport avec le congrès de l’Union postale Universelle (UPU), prévu du 19 septembre au 07 Octobre 2016, à Istanbul en Turquie.
En somme, l’UPAP a recommandé, de manière générale, que les pays membres de l’Union s’impliquent dans le développement des services postaux qui doivent être conformes aux objectifs du développement durable des Nations Unies.