Congo : Les travailleurs de l’ex-ONPT satisfaits de percevoir leur créance de télé-mutuelle

Le gouvernement congolais vient de tenir la promesse faite aux ex-agents de l’Office Nationale des Postes et Télécommunications (ONPT), en commençant, ce jeudi 10 janvier 2019, dans les guichets de la Banque postale, le paiement de la créance télé-mutuelle due par l’Etat.

Interpellé par la chambre haute du parlement congolais sur la question des ex travailleurs, le ministre Léon Juste IBOMBO, des postes, des Télécommunications et de l’économie numérique, rassurait les sénateurs de ce que le gouvernement était très sensible à cette question, et qu’il ne ménagerait aucun effort pour y trouver une solution idoine. C’est ainsi que, le 31 décembre 2018, au cours d’une séance de travail avec les partenaires sociaux, Léon Juste IBOMBO, Ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, traduisait cette assurance, en annonçant pour le 10 janvier 2019, le paiement de la créance télé-mutuelle.

Et ce jeudi 10 janvier 2019, les guichets de la Banque postale du Congo leur ont été ouverts pour percevoir ce qui leur revient de plein. Visiblement ému, Etienne Mouyongui, agent licencié de l’ex-ONPT, voit en 2019, l’année de l’apport des solutions à ce qu’il qualifie de « souffrance inouïe » « 2019 démarre déjà sous les bonnes auspices pour les ex-travailleurs de l’ONPT. » pouvait, à son tour soutenir Véronique MOUNTOU, ex-agent de l’ONPT, tout en remerciant le ministre de tutelle, Léon Juste IBOMBO : «  Le Gouvernement a tenu l’engagement pris en procédant au paiement de ce qui nous revient de droit. »

L’une des principales revendications qui figuraient au menu de leur combat et mouvement syndicaux, assortis des concerts de casseroles portait sur le versement par l’Etat de la créance télé-mutuelle. « Son paiement est effectif dès ce jeudi 10 janvier 2019, dans les guichets de la Banque Postale. » renchérissait André NIANGUI, qui, pour avoir travaillé au sein de cette société publique, encourage le gouvernement à poursuivre sur cette dynamique, afin de donner sens à la vie de ces congolais, qui ont travaillé et cotisé, conformément à la législation en la matière.

Bien plus, le paiement de cette créance télé-mutuelle a été annoncée quelques jours auparavant par l’affichage des listes dans l’enceinte des bureaux de poste du Centre-ville de Brazzaville, que les concernés se précipitaient à consulter.

Il s’agit là de la paie de l’argent qui, jadis, était prélevé à la source pour tous les travailleurs de l’ex ONPT, soit 3500francs CFA par mois pour chaque travailleur, d’août 1988 à 2003. « Personne ne sera laissé au bord de la route », a indiqué Vivien OBANDA, secrétaire général de la FESYPOSTEL.

En rétrospective, le 8 janvier 2019, le président du comité de suivi du collectif des anciens travailleurs de l’ONPT, Gilbert EDOLI, donnait l’annonce relative à la paie de cette créance, sans manquer de préciser la situation des retraités commençait à trouver un début de solution. « Nous avons eu deux problèmes : celui de la dette de la télé-mutuelle et celui des pensions des retraités à la CNSS et à la CRF. » A souligné Gilbert EDOLI, qui pouvait déduire que la créance télé-mutuelle a connu une solution favorable. « Le 10 janvier 2019 la Banque postale du Congo procédera au paiement des différents mutualistes. »

Toutefois, l’autre revendication est en train d’être traitée et connaitra un dénouement sous peu. Celle-ci concerne la pension des ex-travailleurs de l’ONPT payable à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), bloquée du fait du non-respect de la procédure de reversement des cotisations par l’Etat à cette caisse de retraite.

Pour les ex agents de l’ONPT ce paiement est un début de solution et cela soulage certaines peines et difficultés.

Un autre point à souligner c’est celui portant sur le traitement de certains pensionnés dont le litige est porté devant les tribunaux.

Avec ce paiement le dossier de la créance de 587 millions tombe dans les oubliettes puisque la dette est payée. Il reste d’autres questions en rapport avec la leurs sécurité sociale en traitement par le gouvernement.